mercredi 12 septembre 2012

Le parfum de Patrick Suskind





Résumé 
Qu'un roman historique parvienne à reconstituer une époque à travers son langage, ses costumes, ses habitudes alimentaires, c'est impressionnant, mais qu'il réussisse en plus à faire revivre un univers olfactif, jamais une telle gageure n'avait été tentée. À travers l'histoire passionnante de Jean-Baptiste Grenouille, meurtrier doté d'un odorat exceptionnel, c'est tout le XVIIIe siècle français qui ressurgit miraculeusement préservé, des parfumeries de Grasse (l'auteur a fait ses études à Aix-en-Provence) à la puanteur des bas-fonds de Paris. Monstre et génie, rêvant de dominer le monde et d'égaler Dieu grâce à son don si particulier et à son absence totale de scrupules, le personnage de Grenouille est inoubliable, entraînant le lecteur par le bout du nez dans des tribulations surprenantes et drôlatiques jusqu'à une chute plutôt inattendue. Ce premier roman a été, dès sa parution, un succès mondial.



Critique
 
Ce roman aurait pu être un coup de coeur si je n'avais pas décelé quelques petits défauts qui n'empêchent cependant pas de passer un agréable moment.

Tout d'abord, le parfum, c'est avant tout un panel d'odeurs, une fioriture d'essences olfactives qui bercent le récit. L'auteurussit l'inimaginable; nous faire sentir les odeurs de l'histoire. Mais malheureusement ce génie d'indéniable de l'auteur peut devenir lassant voir même "écoeurant". Trop de parfum, tue le parfum. En bref on n'a quelquefois l'impression que l'auteur ne sait que décrire les odeurs, à en perdre la tête.

Deuxième point que j'ai fortement apprécié dans ce récit, est le personnage même du meurtrier, Jean Baptiste Grenouille. Mes sentiments envers lui ont été pris entre deux feux: par moment j'éprouvais de la pitié pour cet être chétif, malatif, "incroyable" et "unique". Un être qui en fin du compte n'a jamais connu l'affection du quiconque, seul face à la misère et à la cruauté du monde. On peut me lui attribuer le sobriquet de vilain petit canard. Mais face à cette pitié qui transpire de Grenouille, on ne peut qu'éprouver de l'horreur, du dégout pour tous les meurtres qu'ils perpétue pour atteindre son but ultime... Le lecteur finit pour être dans le même état d'esprit que la plupart des personnages qui croiseront Jean Bapiste Grenouille: de la pitié mélangée à du gout.

Le récit est rempli de touches d'humour noir qui allégent un temps soit peu le style d'écriture, qui peut paraître désuet et lourd par moment. J'ai particulièrement aimé l'humour qui se dégage du personne de Baldini, le maitre parfumeur de Grenouille.

J'ai adoré les décors, et l'ambiance générale du roman. L'époque dans laquelle se déroule l'histoire est propice auxtrangetés", aux rêveries. En tout cas, pour ma part, j'ai toujours ressenti quelque chose de particulier face au roman se déroulant au XVII et XVIIIè siècle.

La chose qui m'a le plusroutée est la fin du roman, qui est pour le moins très étrange et surprenante. Mais me direz vous, quoi de plus normal que cette fin pour un être aussi étrange que Grenouille?

En bref, un très bon roman que vous devez absolument lire rien que pour son originalité.
 

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