Résumé
Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s'informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s'appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation. À mesure que le procès prend de l'ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d'enfermement et de claustrophobie. L'instruction suit son cours sur environ un an durant lequel l'absence d'événements est vue uniquement à travers les yeux de K. Sa lucidité, dérisoire et inutile jusqu'à la fin, contrairement à celle du héros de La Métamorphose, n'apporte aucun soulagement. Le Procès, pièce charnière dans l'oeuvre de ce génie de l'absurde, renonce au ressort du surnaturel pour évoquer l'angoisse de l'obsession.
Critique
L'un des romans les plus étranges et obscurs qui n'ai été donné de lire... et surtout absurde aussi. C'est justement tous ces ingrédients qui rendent le roman intéressant. Le "héros" accompagné du lecteur plonge de plus en plus au fil du récit dans l'absurde, l'obssession et l'oppression. Les paysages et les situations dépeintes confirment ces ambiances. C'est vraiment très étrange d'éprouver ce genre de sensations puisque en prenant du recul on se rend compte qu'il ne se passe pas grand chose. Même le passé de Joseph K. est très peu évoqué, on n'est vraiment dans l'instant présent. En résumé, le lecteur suit Joseph K. dans la bureaucratie judiciaire,dans sa vaine tentative de découvrir ce dont il est coupable. Je ne vous en dévoile pas trop... Je le conseille vivement à ceux qui veulent découvrir quelque chose de nouveau et qui veulent se pencher sur une oeuvre qui porte à de nombreuses réflexions. Très étrange et absurde ce procès?!
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